Virgin Racing ou le retour de l’anticonformisme en Formule 1

Parmi les nouvelles écuries présentes sur le plateau 2010, une seule se distingue par son approche plus détendue et innovante que ses concurrentes. Virgin Racing semble vouloir donner une impulsion plus festive à la Formule 1, autant sur le plan marketing que sur le plan technique.

L’arrivée de Richard Branson, patron du groupe Virgin, dans le paddock de Brawn GP début 2009 n’est pas passé inaperçue. Le fait de s’allier à une écurie gagnant immédiatement les premières courses de la saison a fortement servi à faire parler de lui et de son entreprise au travers d’un sponsoring judicieux de la nouvelle écurie anglaise.

L’homme n’a plus besoin d’être présenté. Grand entrepreneur, amateur de défis (il est le premier à avoir traversé l’Atlantique en ballon gonflable), de sport et de vitesse, son rapprochement avec le monde de la Formule 1 était plus qu’évident. Quoi de plus normal alors que d’acquérir lui-même son écurie plutôt que de continuer à sponsoriser une tierce sans être réellement satisfait des conditions les liant ?

En rachetant l’écurie Manor de Nick Wright, Richard Branson fait une double bonne affaire. Plutôt que de se lancer aveuglément et sans connaissances des pratiques de la course automobile dans un projet totalement nouveau, le milliardaire britannique a mis le nom de son entreprise sur une structure existante et déjà victorieuse dans des formules de promotion inférieure.

Un investissement qui pourrait apparaître sans risque si Nick Wright, technicien qui a déjà connu la Formule 1 au travers de l’écurie Simtek en 1994 et 1995, ne voulait pas entreprendre la conception de la première monoplace Virgin de manière totalement innovante. Entièrement conçu par ordinateur grâce à la technologie de dynamique des fluides (la fameuse CFD), le chassis ne passera aucun test en soufflerie comme il est de coutume depuis plusieurs années en Formule 1.

Outre l’aspect technique, l’arrivée fracassante de Virgin Racing fait penser aux belles heures de Jordan ou Benetton, qui avaient réussi à apporter un peu de fantaisie dans un univers très select, grâce à leur flamboyant patrons respectifs, Eddie Jordan et Flavio Briatore : ces deux-là n’étaient jamais à court d’idées pour animer les paddocks à coups de jolies filles autour des voitures ou de musique résonnant dans les stands.

Pour preuve de cette fantaisie retrouvée, le pari farfelu opposant Tony Fernandes, patron de la nouvelle écurie Lotus, et Richard Branson lui-même. Tous deux patrons de compagnie aérienne, les deux entrepreneurs se sont engagés à se travestir pour jouer les hôtesses de l’air sur un vol dans la compagnie du concurrent qui finira l’année devant l’autre au championnat.

Un peu de fantaisie en Formule 1, cela ne s’était pas vu depuis un certains temps. En tout cas, cela serait une manière intéressante de tourner la page sur les scandales politiques de ces dernières années. Finalement, se sont les deux pilotes Virgin, Timo Glock et Luca DiGrassi qui semblent être les moins fantaisistes au sein de cette écurie ; mais ils prouveront sur la piste bien d’autres qualités, à n’en point douter.

Axel B.

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