L’heure est déjà au bilan

L’affaire fait grand bruit depuis une semaine dans les coulisses de la Formule 1. Est-ce que la FIA aurait, encore une fois, échoué dans son nouveau règlement technique et sportif censé apporter plus de dépassements en course et de luttes roues contre roues durant les grands-prix ?

Plusieurs mesures ont été mises en place durant l’hiver afin d’améliorer le spectacle lors des courses. La première et la plus flagrante d’entres elles concerne l’interdiction des ravitaillements d’essence en course. Mis à part le fait qu’elle a eu une incidence sur l’aspect physique et aérodynamique des formes des monoplaces (avec un réservoir plus grand et donc un capot moteur largement modifié et proéminant) cette nouvelle tentative d’amélioration n’aura, à ce jour, pas porté les satisfactions garanties. Un départ de 24 monoplaces chargées de 150 kg d’essence ne favorise pas les pilotes à prendre des risques inconsidérés pour gagner une ou deux hypothétiques places. Conjugué avec l’usure des pneumatiques fluctuante et méconnue des équipes, cela a amené ces dernières à avoir une approche plus que prudente au vu de la longueur du circuit de Sakhir.

Le seul téméraire à avoir tenté une attaque lors du départ est le double champion du monde Fernando Alonso, qui a réussi à doubler son coéquipier Felipe Massa au deuxième virage pour filer vers le succès. Un succès qu’il doit cependant à la tenace malchance de Sebastien Vettel, dominateur jusqu’à un problème moteur qui l’empêchera de défendre correctement sa position.

Autre modification technique : la réduction de la largeur des pneumatiques avant. Beaucoup de pilotes, Mark Webber en tête, ont incriminé cette nouveauté. Un manque d’adhérence flagrant à été constaté par de nombreux pilotes sur leur monoplaces lorsqu’ils suivaient un concurrent de manière rapproché. Ce qui ne favorise évidemment pas les dépassements. De plus, le manque de nuance entre les deux types de gommes, dure et tendre, est tellement ténu, qu’il est impossible d’avoir un quelconque avantage en changeant de type de pneu en course comme l’impose le règlement.

Ceci dit, malgré les quelques imperfections du nouveau règlement technique, la première course de la saison permet de tirer des enseignements important qui peuvent nous amener à nous projeter sur la suite du championnat.

Les Red Bull-Renault sont restées très forte comme l’année dernière. Ce que l’ont pouvait prendre pour un simple opportunisme en 2009 avec la parfaite exploitation du double diffuseur, se trouve aujourd’hui confirmé grâce à la bonne prestation de Sebastien Vettel, vainqueur moral au Barheïn.

Les Ferrari menées par Alonso et Massa ont elles aussi prouvé qu’elles faisaient partie des favorites pour la victoire finale au championnat. Le duel entre le pilote espagnol et son coéquipier brésilien devrait être somptueux à suivre durant les prochaines courses.

Plus en retrait, les McLaren-Mercedes doivent continuer à travailler pour retrouver un niveau de compétitivité plus représentatif de leur statut. Le talent de Lewis Hamilton a permis de ne pas subir  une contre performance à l’image de celle de Jenson Button, sûrement pas encore redescendu de son nuage de champion du monde…le développement continuel de la monoplace de l’année précédente (victorieuse lors de la seconde partie de saison) risque de se payer d’ici le retour sur les circuits européens.

L’équipe officielle Mercedes quant à elle nous avait prévenus en cours d’intersaison qu’elle ne serait pas au niveau des Brawn GP de 2009. Affirmation confirmée avec un retour laborieux de Michael Schumacher qui s’est retrouvé tout le long du week-end derrière l’ambitieux Nico Rosberg. Leur monoplace ne leur a cependant pas permis de se battre aux avants postes. Là encore, des améliorations sont attendues d’ici le grand-prix d’Espagne.

Notons également les bons résultats de Force India-Mercedes qui termine dans les points grâce au besogneux Tonio Liuzzi et des Renault, moins ternes qu’à leur habitude mais qui n’ont malheureusement pas pu confirmer leur regain de forme suite à divers soucis sur la piste causé par leurs pilotes peut être un petit peu trop nerveux (touchette pour Robert Kubica et suspension cassé pour Vitaly Petrov après une embardée sur un vibreur).

Sinon, comme attendu, les Lotus, Virgin et HRT tournent très loin des standards 2010 de la Formule 1. Souhaitons qu’elles aient le temps de vite redresser la tête avant de recevoir le courroux des autres participants au championnat.

La FIA va-t-elle réagir en conséquence aux critiques émises par les écuries et les pilotes suite à ce premier grand-prix qui n’a pas tenu ses promesses ? Bernie Ecclestone estime qu’il faut encore un peu plus de temps pour tirer des conclusions définitives sur l’état de ce nouveau règlement. Rendez-vous donc après l’Australie pour poursuivre cet état des lieux.

Axel B.

Une réflexion sur “L’heure est déjà au bilan

  1. C’est clair que le premier gp était pas génial. La nouvelle réglementation a un rôle mais bon y a eu pas mal de changements à l’inter-saison donc les écuries ne sont pas au top de leur forme.

    J’implore le dieu de la pluie pour animer le gp d’australie !

    Réponse

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