Le panthéon de Monza

Peu de pilote ont gagné le grand prix d’Italie à Monza au volant d’une Ferrari. On en dénombre en totalité seulement dix. La plupart du temps, la majorité d’entre eux décrivent un sentiment inoubliable lors du tour d’honneur et de la cérémonie du podium. Et toutes ces victoires ont eu quelque chose de particulier à leurs yeux…

Le premier à avoir réalisé cet exploit n’est autre qu’un italien, Alberto Ascari. Tout d’abord en 1951 et ensuite lors de la conquête de son premier titre de champion du monde en 1952. Un italien, vainqueur de son grand prix national et de surcroit au volant d’une Ferrari, les tifosi ne savaient pas à l’époque que cela allait devenir un exploit rarissime.

Il leur faudra également attendre presque dix ans avant qu’une autre voiture rouge domine le palmarès mythique de l’ovale de Monza.

L’américain Phil Hill fut l’heureux élu de l’édition de 1960 et redonna un peu de sourire aux supporters de la marque au cheval cabré après quelques saisons difficiles dominées notamment par les rivaux ancestraux de Maserati (vainqueur à Monza en 1953 et 1956).

Sa seconde victoire consécutive en 1961, bien que lui permettant de remporter le titre de champion du monde, fut marquée par le terrible accident de son équipier et ami Wolgang Von Trips. Le pilote allemand sera tué sur le coup et Phil Hill ira gagner la course le lendemain dans une atmosphère lourde et pesante.

Si Monza est réputé pour être un circuit mythique et rapide, il a malheureusement été aussi le théâtre de nombreux accidents mortels comme ceux de Jochen Rindt (seul pilote champion du monde à titre posthume) en 1970 ou du suédois Ronnie Peterson huit ans plus tard.

En 1966, c’est un autre italien qui s’impose au volant d’un bolide rouge. Le quasi inconnu Ludovico Scarfiotti a profité de son moment de gloire en s’imposant sur ses terres et réaliser là son seul et unique podium en Formule 1 en seulement dix départs. C’est la dernière fois à ce jour qu’un italien s’est imposé à Monza et, qui plus est, au volant d’une Ferrari.

En 1970 et 1975, le pilote suisse Clay Regazzoni aura lui aussi la chance de ressentir la vibrante passion des italiens pour Ferrari et ses pilotes victorieux. Même s’il n’a jamais été champion du monde, ses deux victoires à Monza en rouge lui auront certainement procuré beaucoup d’émotions.

En 1979, c’est le sud africains Jody Scheckter qui, sur la route de son titre mondial, s’imposera en terre italienne devant des tifosi ravis du doublé rouge offert grâce à l’idole Gilles Villeneuve qui terminera à la seconde place derrière son équipier. Place qu’il occupera également dans le classement du championnat du monde final cette année.

Mais c’est sans aucun doute un autre doublé Ferrari qui restera le plus longtemps dans les mémoires des tifosi italiens. Celui de Gerhard Berger et Michele Alboreto en 1988.

Survenu moins d’un mois après la mort du fondateur de la Scuderia, Enzo Ferrari, cette réussite a eu quelque chose de divin. Tous les adversaires de l’autrichien et de l’italien ont peu à peu été mis à l’écart de la course sur ennuis mécaniques afin de laisser libre champs aux deux pilotes Ferrari pour rendre un historique hommage au « Commendatore ».

S’en est suivi après une longue période de disette à Monza, où Ferrari était dominée par les écuries britanniques Williams, Mc Laren et Benetton, qui ont toute accroché le grand prix à leur palmarès.

Le retour en grâce de la Scuderia sur ses terres est venu grâce à Michael Schumacher et Rubens Barrichello, vainqueurs à eux deux de sept grand prix en onze participations de 1996 à 2006.

Fernando Alonso devient donc en 2010 le dixième pilote à s’imposer à Monza, dans le cadre du grand prix d’Italie, sur une Ferrari.

Cependant, un autre pilote s’est imposé dans une écurie motorisée par un bloc Ferrari. Il s’agit de Sebastian Vettel en 2008, au volant d’une modeste Toro Rosso. Il devenait alors, ce jour là, le plus jeune vainqueur d’une course en Formule 1. Mais pour les tifosi, la saveur n’était pas la même que si cela avait été une voiture rouge marquée du signe du cheval cabré qui s’était imposé cette année là…

Axel B.

2 réflexions sur “Le panthéon de Monza

  1. quel beau récit, c’est un beau retour en arriere meme si tout n’est pas blanc. il y a malheureusement les pilote décédé sur ce circuit et aussi des commissaires de courses dont un dans le début des années 2000, il c’etait pris une roue de la voiture de frenzen si je me souvient bien sur lui suite a un carambolage. le pauvre succombera sur le coup.

Répondre à oth67 Annuler la réponse.

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