Le bal des arrêts au stand

On connait, cette saison surtout, l’importance des arrêts aux stands dans la stratégie de course d’une écurie. L’interdiction du ravitaillement en essence, entrée en vigueur en 2010 et l’obligation de changer de types de pneumatiques au moins une fois en course depuis 2009 a complètement changé la donne de cet exercice.

 

Depuis le début de la saison 2011, on s’aperçoit qu’il n’est pas rare qu’un pilote fasse jusqu’à quatre arrêts aux stands pour changer de pneumatiques.

La politique voulue par la FIA, et imposée au nouveau manufacturier Pirelli, est d’avoir des gommes beaucoup plus instables et à l’usure précoce.

Cette évolution modifie grandement l’attitude des équipes par rapport à cet exercice périlleux et les forcent à trouver des astuces et des évolutions techniques qui leur feront gagner de précieux centièmes et de précieuses secondes, si difficiles à trouver en piste.

Ces innovations techniques sont nombreuses et très diverses. Leur seul point commun est de réduire au maximum la durée d’un arrêt au stand.

Ferrari et Mercedes, par exemple, ont mis au point un cric à pivotement qui permet au mécanicien concerné de manipuler son instrument tout en se trouvant sur le côté de la monoplace. De ce fait, l’extraction du cric pour la descente de la voiture est plus rapide, d’autant plus que le mécanicien n’a plus besoin de reculer avec celui-ci pour laisser le champ libre au pilote.

Mercedes, toujours elle, a également mis au point un système d’écrou fixé directement sur la jante, comme on peut le voir en Nascar, et qui a déjà fait ses preuves.

Les années précédentes, Ferrari avait aussi testé une automatisation de la « sucette », qui indique au pilote quand il doit repartir. Le pilote réagissait en fonction d’un feu bicolore (rouge pour stopper et vert pour repartir) placé en suspension au dessus de sa monoplace.

Cette innovation, pas encore vraiment au point ces dernières années, a vite été abandonnée, l’erreur humaine étant encore moins fréquente que les soucis techniques rencontrés par ce genre d’automatisme.

On le voit bien, cette saison la totalité des équipes et des pilotes ont une pression particulière sur ce moment de courses qui devient de plus en plus important.

En Chine, Jenson Button, sûrement distrait par son application à ne pas rater son entrée au stand, est arrivé par erreur devant les mécaniciens de Red Bull, dont l’emplacement se situait juste avant celui de McLaren.

En Turquie, les mécaniciens de Ferrari et McLaren ont du se battre avec des écrous récalcitrants sur les voitures respectives de Felipe Massa, Lewis Hamilton et Jenson Button.

Si l’incidence de sur la course de Lewis a été minime, elle a par contre complètement ruiné la course de Felipe qui, du coup, se retrouvait hors des points et a lourdement handicapé la stratégie audacieuse de Jenson qui voyait tous ses espoirs de podium partir en fumée…

La multiplication des arrêts au stands (59 pour le seul grand prix de Malaisie qui s’est déroulé sur piste sèche !) multiplie également le risque d’erreur des mécaniciens et des pilotes lors d’un exercice qui a toujours été très compliqué à gérer. Ne doutons pas qu’encore de nombreux exemples appuieront cet état de fait durant le reste de la saison.

Axel B.

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