Jenson Button dans le club des 200

Lors du dernier Grand Prix de Hongrie, le britannique Jenson Button, champion du monde 2009, a rejoint le club restreint des pilotes ayant disputé 200 Grand Prix et plus. Il accède donc à ce club très fermé qui comprend Rubens Barrichello, Michael Schumacher, Riccardo Patrese, David Coulthard, Jarno Trulli, Giancarlo Fisichella, Gerhard Berger, Andrea de Cesaris, Nelson Piquet et Jean Alesi.

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Jenson Button est entouré dans ce palmarès de nombreux pilotes encore en activité. Le plus expérimenté d’entres eux est sans conteste le brésilien Rubens Barrichello. Premier à avoir franchi la barre symbolique des 300 courses, il a connu ses heures de gloire lors de son passage au sein de la mythique Scuderia Ferrari en tant que coéquipier de Michael Schumacher.

Si la cohabitation avec le champion allemand ne donna pas lieu qu’a de bons moments (Autriche 2002 et ses consignes d’équipe), l’actuel pilote Williams y a remporté 9 de ses 11 victoires. Les deux dernières (à ce jour !) ont été obtenues lors de son passage chez Brawn-Mercedes en 2009 où il se battait encore pour le titre de champion du monde à quelques courses de la fin. Toujours aussi motivé qu’au premier jour, sa carrière semble sans fin.

Son ex-équipier, lui aussi, a décidé de le concurrencer sur le seul record qu’il n’ait pas encore en poche. Michael Schumacher, septuple champion du monde, recordman de victoires, de pôles positions, de meilleurs tours et ainsi de suite, qui avait raccroché son casque à la fin de la saison 2006 aux termes d’une carrière époustouflante, a donc décidé en 2010 de revenir pour porter à bout de bras l’ambitieux projet de Mercedes. Si son nombre de victoires n’a pour l’instant pas encore évolué, ses participations en course par contre ne cesse de croître pour tenter de rivaliser avec les sommets d’un classement qu’il ne domine pas…encore ?

Finalement, celui que l’on croyait indétrônable pour ce record, Riccardo Patrese, s’est largement fait distancer sans n’avoir plus aucune chance de rattraper ses rivaux. Le pilote italien, vice champion du monde 1992, derrière Nigel Mansell au volant des redoutables Williams-Renault, est le digne représentant d’une carrière longue et victorieuse, surtout à une époque ou les championnats mondiaux ne dépassaient pas les 16 courses.

Cette opulence de Grand Prix par saison, l’écossais David Coulthard et les deux italiens Jarno Trulli et Giancarlo Fisichella en ont largement profité pour gonfler leurs statistiques dans ce domaine, avec des réussites plus ou moins affirmées.

David Coulthard n’a fréquenté que des « Top Teams » (Williams, McLaren, Red Bull) sans jamais réussir à remporter le titre de champion mais en ayant obtenu une belle collection de victoires (dont deux à Monaco), Giancarlo Fisichella a eu un parcours plus chaotique, jalonné de passages dans des écuries de seconde zone (Jordan, Sauber) avant de se voir offrir sa chance chez Renault en 2005…mais peut être un peu trop tardivement. Vainqueur lors de sa première apparition au volant d’une monoplace française (Australie 2005), l’italien se verra rapidement dépassé par son équipier espagnol Fernando Alonso qui glanera deux titres de champion du monde pendant que Fisichella ne fera que ternir son image de pilote extrêmement doué. Il finira sa carrière chez Ferrari pour quelques courses en ayant réalisé son rêve de conduire pour la mythique équipe italienne, malheureusement pas au meilleur de sa forme en 2009.

Jarno Trulli également aura fréquenté l’écurie Renault. Juste le temps de remporter le Grand Prix de Monaco en 2004 avant de se faire congédier par Flavio Briatore qui ne croyait plus en lui, et réciproquement. Après des début chez Minardi et Prost GP et un passage chez Toyota, Jarno sauvera sa passion en continuant de piloter en fond de grille chez Team Lotus. Sa récente mise à l’écart au Grand Prix d’Allemagne 2011 pour laisser place au pilote essayeur Karun Chandock marque un pas d’arrêt dans sa progression en nombre de Grand Prix, mais, espérons le, pas dans sa carrière. Tout du moins cette saison…

Une carrière qui s’est terminée sur une belle note pour Gerhard Berger en 1997. Vainqueur du Grand Prix d’Allemagne cette même année au volant de la Benetton-Renault, le facétieux autrichien a pu raccrocher son casque au soir de sa 210ème course, la tête haute. Le paddock lui sera familier même après sa première carrière, puisqu’il prendra divers postes à responsabilités au sein de BMW puis de Toro Rosso avant de prendre un recul, semble-t-il, définitif.

Parmi tous ces pilotes expérimentés, il n’y en a qu’un seul qui n’ait jamais réussi à remporter une course. Il s’agit de l’infortuné pilote italien Andrea de Cesaris, auteur d’une carrière longue et plaintive, qui l’aura vu passer par un nombre presque incalculable d’écuries (Alfa Romeo, Jordan entres autres) sans jamais avoir la récompense suprême d’une victoire.

Tout l’inverse du pilote qu’il précède dans ce classement, le triple champion du monde brésilien Nelson Piquet.

Souvent contesté dans la manière dont il a obtenu ses titres, Piquet Senior (à ne pas confondre avec son fils, Nelsinho, piloté émérite mais grillé par son manager et patron de l’époque Renault, Flavio Briatore) n’en reste pas moins un formidable pilote qui avait comprit très tôt que les victoires se gagnent également sur le plan psychologique. Il avait à ce titre détruit moralement son équipier chez Williams au milieu des années 80, Nigel Mansell.

Piquet a couru très tard jusqu’à croiser la route chez Benetton en 1991 d’un certain Michael Schumacher qui, par son talent éblouissant rangera rapidement le pilote brésilien au rang des retraités.

Jean Alesi, lui, le dernier dans ce classement des pilotes à avoir atteint les 200 Grand Prix (avec 201 courses à son compteur) a un peu subit sa mise à l’écart de la Formule 1 en 2001 alors qu’il pilotait pour l’écurie Jordan, avec qui il avait débuté sa carrière en F3000 dans les années 80.

Alors motorisé par Honda, l’écurie irlandaise été obligé de titularisé Takuma Sato, pilote ayant les faveurs du constructeur nippon.

Avant cette fin de carrière quelque peu bancale (il avait claqué la porte de Prost GP pour incompatibilité d’humeur avec Alain Prost en cours de saison), Jean Alesi a eu le temps de réaliser son rêve en remportant un Grand Prix sur Ferrari, au Canada, le jours de ses 31 ans.

Jamais vraiment candidat au titre mondial, le pilote avignonnais avait su conquérir un public enthousiasmé par son coup de volant spectaculaire. Il mérite sa place dans la dizaine de pilote de ce palmarès atypique.

Finalement, Jenson Button sera à sa place dans ce classement, entouré de vainqueur de Grand Prix, de champion du monde et de pilotes au coup de volant reconnus…comme lui. Et puis remporter la victoire pour son 200ème Grand Prix, voilà quelque chose d’inédit !

Axel B.

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