Tous les pilotes peuvent-ils gagner ?

Cette nouvelle saison de Formule 1, si ouverte et disputée, nous donne l’impression que chaque écurie (hormis peut être Caterham, HRT et Marussia) a une possibilité de remporter une course. Mais est ce que chaque pilote de ces dernières est capable de la faire ?

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Généralement, il n’y a pas de doute sur la compétitivité et la compétence de ceux qui tiennent le haut du tableau depuis plusieurs années.

Fernando Alonso, Lewis Hamilton, Jenson Button, Sebastian Vettel et Mark Webber sont des vainqueurs de Grand Prix régulier depuis plusieurs années maintenant. Leur présence dans des écuries de pointe leur donne un statut de potentiel premier à chaque course.

Dans cette liste, il serait bon d’ajouter après sa récente victoire en Chine, Nico Rosberg, dont le talent s’est enfin confirmé et concrétisé avec ce succès. De son côté, et malgré tous les doutes ayant entouré son retour, Michael Schumacher reste également dans le groupe des vainqueurs potentiellement régulier.

Chez Lotus-Renault, la pente ascendante de Romain Grosjean peut donner lieu aux plus fous espoirs. Après avoir raté la victoire de quelques secondes au Canada, le français sait désormais qu’il a la capacité et la monoplace pour remporter une victoire. Par là même, il semble commencer à dominer son équipier Kimi Raikkonen, pourtant champion du monde et multiple vainqueur de Grand Prix, mais dont le retour semble pour l’instant un peu s’essouffler, même s’il reste un prétendant logique au succès cette saison.

Il reste le cas de Felipe Massa. Il semble être le pilote le plus en doute parmi ceux qui fréquentent les écuries de tête. Et son récent palmarès ne plaide pas en sa faveur. En effet, le brésilien n’a plus grimpé sur un podium depuis le Grand Prix de Corée du Sud en 2010 ! Et sa dernière victoire remonte à un encore plus lointain passé, lors de la course au Brésil en 2008, qui l’avait vu perdre le championnat dans l’ultime virage de la saison. On ne va pas revenir sur l’état psychologique de Massa, mais en plus de ce championnat raté, son accident en 2009 lors du Grand Prix de Hongrie et le fameux épisode « Fernando est plus rapide que toi » en Allemagne en 2010 font que le brésilien risque d’avoir beaucoup de mal à revenir dans la peau d’un potentiel vainqueur. En tout cas, il ne l’a pas encore prouvé aujourd’hui.

Mais la guerre interne et psychologique entre équipiers se retrouve également au sein des autres écuries. La victoire de Pastor Maldonado en Espagne a ravi Frank Williams et toute son équipe, mais elle a aussi mis en abîme les limites de Bruno Senna, autre pilote de l’écurie britannique, dont on doute maintenant qu’il soit capable de faire autant que le vénézuélien. Quelques jours après la course à Barcelone, les médias n’ont pas tardé à faire de Senna un futur ex-pilote Williams, bientôt remplacé par le prometteur Bottas, actuel réserviste. La pression psychologique est maintenant sur les épaules du neveu d’Ayrton, même si sa régularité en performance a été bien plus impressionnante que celle de Maldonado qui n’a marqué des points qu’à deux reprises (contre trois pour le brésilien) mais qui a réussi à ramener une victoire dans son escarcelle, un graal tellement plus honorifique et flamboyant.

Le même état de fait peut se constater au sein de l’écurie Sauber. Les deux podiums acquis par Sergio Pérez ont fait beaucoup de mal à la réputation de Kamui Kobayashi, pilote émérite et attaquant né, mais qui, cette saison, ne semble pas se trouver dans les bons coups comme son équipier. Car effectivement, il y a également une part de chance dans tous ces résultats. Il ne faut pas oublier que si Pérez est monté sur la deuxième marche du podium en Malaisie, c’était surtout dû aux conditions climatiques dantesques subits ce dimanche là. Certes, il n’a pas fait d’erreur et aurait même pu remporter la victoire, et de son côté, son équipier japonais abandonnait la course assez rapidement. La performance du mexicain au Canada est à ce titre bien plus probante. En partant quinzième et en terminant troisième, il a littéralement atomisé Kobayashi qui partait pourtant devant lui, en onzième position mais qui n’arrivera qu’à obtenir les deux points de la neuvième place. Espérons que cela ne soit pas un coup fatal, celui de trop, pour la carrière du Japonais.

Il reste maintenant à observer le comportement dans les autres équipes. Pourquoi Force India n’aurait-elle pas la possibilité de gagner d’ici là fin de la saison ? Giancarlo Fisichella a prouvé en 2009 que cela était possible en terminant deuxième du Grand Prix de Belgique cette année. Dans ce cas, qui de Paul di Resta ou Nico Hulkenberg saura se mettre en avant ? Pareil chez Toro Rosso. Sebastian Vettel avait fait gagner l’équipe en 2008. Rien n’empêche Daniel Ricciardo ou Jean-Eric Vergne de jouer la victoire dans cette saison folle !

Il va cependant falloir évidemment beaucoup de force à tous ces pilotes pour se sortir de l’ombre, et prouver à leur équipe et à tous les observateurs de la Formule 1 que, eux aussi, peuvent prétendre à devenir des pilotes d’exception.

Axel B.

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