On a le droit d’être déçu ?

Clairement oui ! Une saison qui débute par sept vainqueurs différents en sept courses, qui voit les premières victoires de Nico Rosberg et Pastor Maldonado, un succès de Kimi Raikkonen après deux ans d’absence, quelques podiums d’un pilote français et qui se solde par un troisième titre consécutif de Sebastian Vettel…il y a un peu de quoi être déçu de voir s’imposer au final le même pilote depuis 2010.

Licence Creative Commons / Ryan Bayona

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A l’orée de la saison 2012 de Formule 1, rien ne pouvait laisser envisager un tel début de championnat. La victoire surprise de Jenson Button en Australie et la déroute des Ferrari étaient certainement les deux premières sur

prises de l’année. Un peu plus tard, le renouveau de Williams avec l’étonnante victoire de Pastor Maldonado en Espagne faisait écho au premier succès d’un Rosberg et d’une Mercedes depuis des décennies.

Malgré ce lot de surprise, les cadors de la discipline avaient aussi réussi à remporter leur Grand Prix. Les Fernando Alonso, Sebastian Vettel, Lewis Hamilton ou Mark Webber satisfaisaient les espoirs de réussite placés en eux.

Pendant ce temps, les Sauber de Kamui Kobayashi et surtout Sergio Pérez, se plaçaient dans le rôle d’outsider aux côtés d’étonnantes Lotus-Renault avec un duo de pilote qui apportait pourtant beaucoup d’interrogations.

Les fans français, après plusieurs années de disette commençaient à s’enthousiasmer pour les quelques podiums de Romain Grosjean avant de connaître une terrible désillusion au fur et à mesure que la saison avançait et que leur nouvel idole s’empêtrait dans ses départs et se construisait, à coup de monocoques froissées, une réputation de « taré du premier tour » comme l’a gentiment baptisé Mark Webber.

Mais plus l’année avançait, plus le championnat reprenait une allure normale. Alors que jusqu’à tard dans la saison, six pilotes encore pouvaient se battre pour le titre (Hamilton, Button, Vettel, Webber, Alonso et Raikkonen), la lutte pour le graal suprême prenait rapidement des allures de duel entre le taureau rouge de Sebastian Vettel et le cheval cabré de Fernando Alonso. Certes, Kimi Raikkonen faisait figure d’épouvantail au milieu de ces deux étalons, mais ses chances de titres n’étaient vraiment crédibles que dans la banlieue d’Espoo…

Entre temps, les trublions du début de saison étaient rentrés rapidement dans les rangs. Exit donc les Grosjean et Mercedes, dont les performances ont chuté aussi subitement que le prix d’une casquette Schumacher entre 2006 et 2012, et exit également Sergio Pérez, déjà la tête parée du gris McLaren et qui enchainait les bévues à la même allure que ce qu’il enchainait les points en début d’année.

Au final, le duel entre Alonso et Vettel attisera les passions de fins de saison, certains seront heureux de dire que, enfin, après des victoires farfelues, la Formule 1 redevenait un vrai sport, mais d’autre, resteront sur leur faim de loufoqueries qui les avaient poussé à vouloir un champion du monde original, comme en 1982 ou en 2007 par exemple, avec les victoires inattendu de Keke Rosberg et Kimi Raikkonen, pas franchement favoris à l’entame de l’ultime course. Le rideau de la saison se referme donc sur une troisième victoire de Sebastian Vettel dans une saison qualifiée de folle mais qui accouchera d’un final conventionnel et attendu. Qui a dit décevant ?

 

Axel B.

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