Merci Sergio !

Sergio Pérez a été le grand animateur du dernier Grand Prix de Monaco. Il n’est pas étonnant donc qu’il fasse parler de lui, en bien ou en mal, selon les points de vues. Beaucoup de pilotes se plaignent de son comportement en course mais, dans une période où la Formule 1 a tendance à redevenir processionnaire, le Mexicain apporte un peu d’action en piste. Reste à savoir s’il emploie son talent de la bonne manière.

Licence Creative Commons / Michael Elleray

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Quel aurait été le résultat du Grand prix de Monaco sans la présence de Sergio Pérez ? Quel aurait été le degré d’ennui des spectateurs et téléspectateurs sans les attaques du Mexicain ? Si Fernando Alonso, Kimi Raikkonen, Eric Boullier et Jenson Button sont les premiers à pointer du doigt le comportement en piste du nouveau pilote McLaren, le public, lui devrait s’en réjouir, et Bernie Ecclestone avec !

Etrange paradoxe donc que celui de la Formule 1 actuelle. La gestion des pneumatiques est au centre des débats et lors de chaque course, Pirelli se noie un petit peu plus sous le flot de critiques prononcées par la majorité des pilotes qui se plaignent de devoir se concentrer d’avantage sur l’usure de leur gommes plutôt que sur la vitesse intrinsèque de leur monoplace. Devenu spectateur de course d’endurance, le public de la Formule 1 pourrait commencer à se lasser de ce manque de vitesse et de compétition. Heureusement, Sergio Pérez est là !

Le pilote mexicain, fraichement débarqué chez McLaren après deux saisons remarquables passées chez Sauber, fait parler la poudre depuis le début de la saison. Au volant d’une monoplace très loin de ses attentes et de celles de son équipe, Pérez à choisi l’attaque comme solution plutôt que la passivité. N’est ce pas au final l’apanage des futurs champions ?

Qui se souvient des débuts de Fernando Alonso chez Renault ou de Sebastian Vettel chez Red Bull ? Le pilote espagnol ne s’est vraiment assagi que depuis son arrivée chez Ferrari alors que son homologue allemand n’a trouvé sa maturité que très récemment, fort de ses trois titres mondiaux. Et encore, son comportement en Malaisie face à Mark Webber prouve bien que son agressivité n’est pas encore rangée au placard !

Bien sûr, Sergio Pérez est encore loin d’avoir l’opportunité de remporter le championnat. Tout d’abord parce que sa monoplace 2013 ne lui permettra certainement pas, mais aussi parce qu’il n’a pas l’expérience suffisante du haut niveau, requise pour atteindre cet objectif.

Mais lors de cette course dans les rues de Monte-Carlo, le Mexicain a prouvé plusieurs choses. Premièrement, il sait doubler. Cela pourrait paraître futile de nos jours en Formule 1, mais réaliser des dépassements au milieu des rails monégasques est toujours la preuve d’un talent certains. Jenson Button a même reconnu que la passe d’arme avec son équipier à la chicane du port était osée mais parfaitement exécutée.

Son autre tentative de dépassement quelques tours plus tard sur Fernando Alonso était là aussi tout à fait limpide. Pour preuve, les commissaires de courses ont jugé bon d’intimer l’ordre au pilote Ferrari de laisser passer le Mexicain après que l’Espagnol est coupé la chicane dans un réflexe de survie, sûrement surpris par l’impétuosité de son assaillant.

Le seul reproche que l’on pourrait faire à Sergio Pérez concerne sa tentative de dépassement sur Kimi Raikkonen en fin de Grand Prix. Est-il allé trop loin ? Certainement ! Il n’avait pas la place de passer entre le rail et la Lotus du Finlandais. Il faut dire que ce dernier ne lui a pas vraiment laissé le champ libre, commençant son freinage en milieu de piste à la sortie du tunnel.

Mais malgré toutes les critiques dont le natif de Guadalajara a été victime dimanche soir, Martin Whitmarsh, le patron de McLaren défend bec et ongles son pilote en mettant en avant que c’est justement pour son caractère de battant qu’il avait été employé chez les gris. Et il a raison. Il forme la paire parfaite avec un Button gestionnaire et calme. D’ailleurs, Pérez rappelle quelque peu Lewis Hamilton à ses débuts. Une grande pointe de vitesse et un comportement agressif souvent employé aux dépends du résultat. Car bien entendu, si Pérez s’est fait remarquer à Monaco, il est reparti sans avoir marqué un seul point pour son équipe. Et bien plus que son comportement en piste, c’est bien cela le plus désolant pour McLaren.

Les clés de son avenir se trouvent sans aucun doute dans une meilleure gestion de son agressivité tout au long d’une course et dans une prudence accrue lors de ses dépassements. N’est pas cela finalement que l’on appelle l’expérience ? A 23 ans, et avec seulement une trentaine de Grand prix dans les jambes, l’avenir ne peut être que meilleur pour Sergio.

Axel B.

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