Faux départ

Ca y est, le moment tant attendu du premier Grand Prix de la saison est enfin passé. Que reste-t-il maintenant de nos interrogations de l’hiver ? Même si la première course n’est jamais représentative, elle apporte cependant son lot d’informations importantes pour la suite de l’année.

Licence Creative Commons / J.H. Sohn

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Parfois, il faut savoir raison garder. La Formule 1, qui représente le pinacle du sport automobile, le sommet de la technologie, le chantre du développement et de l’adaptabilité vient de prouver une nouvelle fois que tous ces superlatifs ne sont pas usurpés.

Si certains pensaient que le Grand Prix d’Australie ne verrait qu’une poignée de monoplaces franchir la ligne d’arrivée, voire même, encore pire, aucune d’entre elles, ils doivent être bien déçu aujourd’hui. Finalement, tous les participants ont prouvé leur réactivité : seulement cinq abandons sur problèmes mécaniques, dont les deux Lotus de Romain Grosjean et Pastor Maldonado qui n’étaient visiblement pas prête à courir ce Grand Prix.

Parmi ces retraits, deux champions du monde. Sebastian Vettel et sa Red Bull, rapide mais peu fiable et surtout Lewis Hamilton, érigé comme le favori ultime cette année mais dont la W05 lui a joué un des pires tours possible en le faisant stopper après quelques pauvres kilomètres. Sa mésaventure du vendredi matin annonçait donc bien un week-end difficile pour le Britannique.

Mais attardons nous quelques instants de plus sur le cas Red Bull. Daniel Ricciardo a prouvé que la monoplace était redoutablement rapide. Ce qui laisse à penser que lorsque les hommes de Milton Keynes auront réglé leurs problèmes chroniques de fiabilité, le retour de Sebastian Vettel pourrait bien faire très mal. Déjà que l’homme est un ogre lorsqu’il gagne, sa volonté risque d’être décuplée avec un esprit de revanche évident après un hiver catastrophique et ce premier Grand Prix cauchemardesque. En plus, la mise en lumière de Ricciardo, certes déclassé, mais qui a marqué les esprits, ne va pas arranger les humeurs du quadruple champion du monde.

Devant, les Mercedes ont survolé les débats. Enfin, surtout Nico Rosberg épargné par les pannes. Mais soyons sur qu’Hamilton aurait été au même niveau que son équipier s’il avait pu courir la totalité de la course. Avec plus de vingt secondes d’avance sur son dauphin, Rosberg a écrasé la concurrence. Qu’en aurait-il était de cet écart si la voiture de sécurité n’était pas rentrée en piste ? Le choc psychologique pour la concurrence aurait été bien plus important…

Derrière, peu de surprises au final. Les Williams que l’on annonçait comme possibles vainqueurs ont saboté leur dimanche avec des qualifications très moyennes. Bottas, victime de sa fougue, a laissé échapper un possible podium et Massa, victime du fameux optimisme nippon, n’a pas fait un tour. Les Ferrari ont déjà prouvé leurs limites avec un Fernando Alonso en manque de vitesse et un Kimi Raïkkönen peu à son aise derrière le volant de sa F14-T. Les fantômes de l’anonymat de 2013 semblent toujours hanter la Scuderia.

Seule bonne surprise, les McLaren qui ont pris la place laissée vacante par les Lotus. Les gris ont retrouvé de la vigueur grâce à leurs blocs Mercedes et la fougue du déjà impressionnant Kevin Magnussen. Avec Daniil Kvyat également dans les points, ce vent de fraîcheur fait un bien fou à la Formule 1 et risque de bousculer la hiérarchie des anciens. Jenson Button doit commencer à sentir le vent de la retraite souffler dans son dos et il va falloir que le champion du monde 2009 ressorte ses plus belles armes pour prouver qu’il tient encore sa place dans la discipline.

La révolution tant attendue n’aura donc bousculé que très peu la discipline. Cette première manche aux antipodes aura eu un arrière gout de procession avec peu de dépassements ou de sorties de piste, pourtant annoncés à grand renfort d’optimisme durant l’hiver. Si Vijay Mallya, le patron de Force India, se demandait où était passé le son des Formule 1, on peut également se demander où est la révolution tant attendu par ces changements de réglementation… peut être en Malaisie dans quinze jours ?

Axel B.

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