Les mauvais choix de Caterham et Fernandes

L’aventure de Tony Fernandes avec Caterham en Formule 1 est terminée. L’homme d’affaires malaisien aura pourtant tenté toutes les approches pour faire réussir son équipe, mais sans succès.

(c) Axel Brémond

(c) Axel Brémond

L’histoire de Caterham a débuté dans le courant de l’année 2009, lorsque la FIA valide la candidature de cette nouvelle équipe formée autour du gouvernement malaisien et de l’homme d’affaires propriétaire de AirAsia, Tony Fernandes. A cette époque, l’écurie s’engage sous le nom de Lotus Racing puisque le constructeur automobile Proton, qui s’est engagé avec Fernandes, est propriétaire à hauteur de 80% de la marque Lotus Cars.

Avec du recul, le choix de s’engager sous ce nom a peut être été la première erreur de l’équipe. Sans avoir de filiation évidente avec la mythique équipe britannique, dominatrice dans les années 60 et 70, Lotus Racing reprend néanmoins les couleurs vert et jaune de son illustre aînée pour se lancer dans la discipline. Un imbroglio juridique naîtra fin 2011 concernant le nom de l’équipe lorsque l’écurie Lotus F1 Renault fera son apparition au championnat sur les cendres de Renault F1. Fernandes, ayant racheté la marque d’automobile britannique Caterham, finira par adopter ce nom afin d’éviter toute confusion entre les deux équipes et une bataille judiciaire longue et coûteuse.

L’évolution et le choix des pilotes voulus par Fernandes a également été source de discussion. Là ou Virgin/Marussia et HRT, elles aussi débutantes en 2010, avaient choisi de faire appel à des pilotes payants, Lotus/Caterham a voulu engager des pilotes expérimentés comme Jarno Trulli et Heikki Kovalainen, dans l’espoir de rapidement progresser dans la hiérarchie. Mais malgré leur talent certain, les deux pilotes transfuges de Toyota et McLaren, ne réussiront jamais à obtenir des résultats probants avec le peu de moyens déployés.

Pourtant, l’expérimenté mais frondeur Mike Gascoyne mènera le département technique lors des premières années. Mais son tempérament réputé difficilement gérable et la manque de résultats lui feront quitter le navire précipitamment avant même d’avoir eu le temps d’influencer sur l’avenir à long terme de l’équipe. Si les monoplaces progressaient petit à petit au fur et à mesure des Grands Prix disputés, le départ de l’ingénieur britannique, le déménagement de l’usine de conception et la nécessité de se séparer des ses pilotes expérimentés pour finalement se tourner vers des pilotes payants, auront précipité la lente agonie de Caterham jusqu’à aujourd’hui.

Dépassé par Marussia, qui aura marqué les premiers points de son histoire au Grand Prix de Monaco cette année, l’avenir de Caterham s’obscurcit de plus en plus. La vente de l’équipe par Tony Fernandes n’est plus qu’une question de temps et l’homme d’affaires malaisien, véritable passionné d’automobile et de sport ne pourra que regretter la manière dont les choses se sont passées pour son équipe.

Quelques mauvais choix, certes, mais aussi un manque de chance et d’opportunisme qui auront plombé les rêves d’un des derniers entrepreneurs privés non soutenu par un grand constructeur, au même titre que les mythiques Frank Williams ou Peter Sauber.

Axel B.

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