Le paradoxe est intéressant : en réduisant le temps de roulage en piste lors des séances d’essais libres, la F1 a réussi à redynamiser ses week-ends et à proposer un spectacle bien plus vivant, surtout le vendredi.
Le nouveau format des essais libres pour cette nouvelle saison 2021 est une totale réussite. En réduisant à une heure les trois sessions et en privant ainsi les équipes et les pilotes d’une heure d’essais par week-end, la F1 a donné une nouvelle impulsion aux Grands Prix.
Désormais, fini l’attentisme dans les stands. Les vingt protagonistes sont obligés de prendre la piste rapidement pour pouvoir effectuer la totalité de leur programme.
Ce sentiment d’urgence semble mettre une pression particulière sur les équipes et les pilotes qui, dans le précipitation, ne sont pas à l’abri de faire des erreurs. La preuve en est l’accrochage entre Esteban Ocon et Sergio Pérez lors de la première séance d’essais libres du Grand Prix d’Emilie-Romagne ce vendredi.
Certes, ce genre d’incident s’est déjà déroulé par le passé, mais avec un temps de roulage réduit, les équipes sont forcées d’être plus souvent en piste durant l’heure qui leur est allouée, créant ainsi un trafic plus important pouvant perturber la session des pilotes.
La Formule 1 et ses observateurs sont souvent réfractaires au changement, mais cette nouvelle formule de week-end de Grand Prix semble avoir séduit. Reste maintenant à découvrir les « courses sprint » qui devraient être testées pour le Grand Prix de Grande-Bretagne en juillet prochain.