Les championnats à demi-points : les années 50

Cette année, les classements des championnats pilotes et constructeurs comporteront, selon toute vraisemblance, des demi-points. L’occasion rêvée de faire un tour dans l’histoire de la discipline pour trouver d’autres saisons où cette particularité a eu lieu.

Suite à l’arrêt du Grand Prix de Belgique après seulement trois tours derrière la voiture de sécurité, il est fort probable que les champions du monde cette saison soient crédités d’un total de points peu commun, avec un chiffre à virgule.

Mais dans la grande histoire de la Formule 1, d’autres saisons ont déjà connu cette curiosité réglementaire, pour des raisons tout à fait diverses.

Des échanges et des partages

Les vicissitudes de la réglementation des années 50 n’ont rien à envier à celles d’aujourd’hui. Pour le cas qui nous concerne, deux points de ce règlement seront essentiels à la compréhension des totaux parfois farfelus des classements de cette époque.

Les pilotes pouvaient notamment se relayer au volant de leur monoplace et devaient donc partager les points marqués par la voiture.

C’est ainsi qu’en 1953, Juan-Manuel Fangio et Felice Bonetto marquent chacun un point et demi pour leur quatrième place au Grand Prix de Suisse, tout comme Fred Agabashian et Paul Russo à Indianapolis.

L’histoire se répète en 1955 avec Nino Farina, Umberto Maglioli et Maurice Trintignant qui partagent leur monoplace au Grand Prix d’Argentine et inscrivent chacun…1,33 points sur les 5 promis à la troisième place.

Durant la saison 1956, ce sont le Brésilien Chico Landi et l’Italien Gerino Gerini qui concourent sur la même Maserati lors du Grand Prix d’Argentine pour marquer un point et demi chacun, tout comme Eugenio Castelloti à Monaco qui marque le même total après avoir récupéré la Ferrari de Juan-Manuel Fangio qui, lui, a terminé la course avec celle de Peter Colins pour s’adjuger la deuxième place…vous suivez ?

L’autre article du règlement concerne le point qui récompensait le meilleur tour en course et qui pouvait être partagé entre plusieurs pilotes si les chronos, mesurés moins précisément que de nos jours, étaient égaux.

C’est ainsi que José-Froilan Gonzalez et Alberto Ascari se sont partagés ce point au Grand Prix d’Italie 1952 et au Grand Prix de Grande Bretagne 1953, tout comme Stirling Moss et Bruce McLaren, également à Silverstone en 1959.

Mais le record de la loufoquerie réglementaire revient au Grand Prix de Grande Bretagne 1954, qui a vu sept pilotes, José-Froilan Gonzalez, Mike Hawthorn, Onofre Marimon, Juan-Manuel Fangio, Stirling Moss, Jean Behra et Alberto Ascari, se partager le point du meilleur tour en course et ainsi marquer 0,14 point chacun…

Les autres épisodes :

Grands Prix d’Espagne et d’Autriche 1975 (à paraître le 5 octobre)

Grand Prix de Monaco 1984 (à paraître le 12 octobre)

Grand Prix d’Australie 1991 (à paraître le 19 octobre)

Grand Prix de Malaisie 2009 (à paraître le 26 octobre)

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