Le mythe de Monza

On a coutume de dire que l’Europe est le berceau de la Formule 1. Si beaucoup de pays émergeants frappent à la porte de Bernie Ecclestone afin d’avoir leurs entrées sur la scène mondiale, les circuits mythiques tentent de survire à cet appel d’offre généralisé et motivé par l’argent. L’autodrome de Monza fait parti intégrante de cette histoire du sport automobile.

(c) horspistesf1

La première impression frappante lorsque l’on pénètre aux abords de l’enceinte du circuit de Monza, est sa parfaite intégration à l’environnement qui l’entoure.

Situé à quelques kilomètres de Milan, une des plus importantes villes européennes, la cité de Monza (riche de plus de 100 000 habitants) démontre l’aspect d’un développement industriel important et maitrisé.

Reliée à une des capitales de la mode par une immense zone commerciale, Monza met fièrement en valeur un magnifique parc abritant son palais royal, un golf prestigieux et, bien entendu, un circuit mythique.

Au bout de la via Enzo Ferrari, de larges pages de l’histoire du sport automobile, et de la Formule 1 en particulier, se sont écrites.

Arrivé aux portes du circuit, un simple grillage et une guérite tenue par un gardien à l’accent italien marqué, ne laisse pas présager de l’importance de cet endroit dans le paysage de l’industrie automobile et sportive.

C’est ici, en 1965, que l’écossais Jackie Stewart, futur triple champion du monde, remportera sa première victoire, obtenue de haute lutte face à Graham Hill. Le pilote au tartan y remportera également quatre ans plus tard son premier titre mondial.

C’est aussi sur ce circuit qu’une des arrivées les plus serrées aura lieu. En 1971, Peter Gethin passera la ligne d’arrivé un centième de seconde devant le suédois Ronnie Peterson et neuf centième de seconde devant le français François Cevert.

On ne peut pas oublier évidemment le succès symbolique des Ferrari de Gerhard Berger et Michele Alboreto lors du Grand Prix d’Italie 1989, seulement quelques jours après la mort du Commendatore, Enzo Ferrari. Un hommage particulier obtenu dans des conditions particulières au milieu d’une saison outrageusement dominé par McLaren, qui monopolisera toutes les autres victoires avec son duo dévastateur Alain Prost/Ayrton Senna.

Et récemment, Fernando Alonso a pu goûter à l’ivresse dune victoire à Monza au volant d’un des mythiques bolides rouges de la Scuderia et combler de joie les tifosi italien venu contempler la course.

Mais le circuit fut aussi le théâtre de quelques drames qui font parfois l’histoire. Même s’il est moins agréable de s’en souvenir, Monza a vu sur ses terres les morts de Wolfgang Von Trips en 1961 et de Ronnie Peterson en 1978, alors que tous deux se battaient pour le titre de champion du monde.

Scènes d’allégresse ou de malheur, tel est le sort réservé aux grands circuits de l’histoire de la Formule 1. Monza en fait incontestablement parti tout comme Silverstone, Spa-Francorchamps ou Monaco. Des circuits qui n’ont pas eu le temps d’être dénaturé par l’incontournable Hermann Tilke ou mis de côté par l’opportuniste Bernie Ecclestone. La ferveur qui entoure les événements organisés sur ces circuits est la preuve que le public ne se trompe pas en cherche un spectacle de qualité à la hauteur de l’histoire.

Axel B.

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