Le dernier italien en rouge

Le dernier pilote italien à avoir eu l’honneur de piloter un bolide rouge de la Scuderia Ferrari est aussi, par le hasard des choses, le dernier transalpin à avoir gagné un Grand Prix. A l’heure où la Formule 1 est désertée par l’Italie, le natif de Rome, Giancarlo Fisichella, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fait figure de référence pour une poignée de nouveaux espoirs.

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« Je vis un rêve d’enfant. C’est même celui de mon père et de mon grand-père. Pendant plusieurs jours, j’ai vécu sur un nuage. » C’est par ces mots que Giancarlo Fisichella débutait sa collaboration avec la mythique Scuderia Ferrari lors du Grand Prix d’Italie 2009. On n’aurait pas pu rêver mieux que le temple de la vitesse de Monza pour sceller un destin entre un pilote italien et Ferrari. Avant Fisico, et en passant sous silence l’embarrassant épisode Luca Badoer, il fallait remonter jusqu’en 1988 pour voir trace d’un pilote transalpin au volant d’une monoplace rouge. Il s’agissait de Michele Alboreto, pilote émérite mais pas véritablement une idole, qui a tenu son rôle honorablement en se disputant quelques victoires avec Alain Prost mais sans jamais embraser les foules.

Il est clair cependant que peu de pilotes italiens ont réussi brillamment dans la discipline. Depuis Alberto Ascari en 1953, plus aucun d’entre eux n’a réussi à accrocher son nom au palmarès du championnat du monde. Les malheureux italiens ont pu malgré tout se consoler gracieusement avec les multiples victoires de Ferrari, et s’enthousiasmer pour des pilotes, non issus de leur patrie, mais rapidement adoptés comme étant un des leurs grâce à leur formidable dévotion pour la marque au cheval cabré. On peut citer parmi tant d’autres Gilles Villeneuve, Jean Alesi ou encore Michael Schumacher.

Chaque pilote qui passe dans les rangs de la Scuderia reste marqué à vie par cette empreinte. Fisichella, à travers ces quelques mots lâchés à la presse, a parfaitement prouvé que, malgré l’allure de chant du cygne que prenait sa carrière, courir pour Ferrari, même dans une de ses plus tristes périodes, restait un aboutissement essentiel dans sa vie.
Même s’il n’a marqué aucun point avec la rétive F60, il n’avait cependant eu aucun regret à quitter l’écurie Force India avec laquelle il venait de réaliser un superbe podium en Belgique pour se parer du rouge Ferrari, symbole de fierté pour un Italien.

Aujourd’hui, le paysage transalpin en Formule 1 semble bien sombre. Après les retraits successifs de Fisichella, Jarno Trulli et Vitantonio Liuzzi de la discipline, plus aucun représentant tricolore ne prend le départ d’un Grand Prix cette saison.

Mais les tifosi semblent avoir une lueur d’espoir grâce à la présence du jeune Davide Valsecchi, champion en titre du très huppé GP2 Series et titulaire depuis quelques jours d’essais plutôt convaincants dans la discipline reine au volant de la Lotus-Renault de Kimi Raikkonen et Romain Grosjean.
Le pilote de la région de Côme a même impressionné les observateurs en réalisant le meilleur temps de la troisième journée de tests réservés aux jeunes pilotes, se payant le luxe de devancer une McLaren pilotée par le non moins jeune Kevin Magnussen.

Même si le line-up de la saison prochaine semble quasiment établi, et qu’aucune trace de Valsecchi n’apparaisse dans les possibles titulaires, il reste tant bien que mal le principal espoir de toute une nation qui cherche la relève de Giancarlo Fisichella et surtout, d’Ascari et Farina. Aura-t-il sa chance dans un avenir proche, chez Ferrari ou ailleurs ?

Axel B.

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